Warholisation

Warholisation

vendredi 29 avril 2016

Chefs-d'oeuvre

 Les chefs-d'œuvre du musée des Beaux-Arts de Budapest (Szépmuvészeti Múzeum) sont exposés au musée du Luxembourg (jusqu'au 10 juillet). Il fait si sombre là-dedans que prendre des photos (sans flash) est une gageure.

 Parmi tous ces chefs-d'oeuvre internationaux (du Greco, du Tintoret, de Tiepolo, Véronèse, de Monet, Manet, de Dürer, Rubens, Blanchard, Ribera, etc.), deux œuvres marquantes, originales, hongroises :

L'alouette (1882), de Pál Szinyei Merse (1845-1920).
L'alouette est toute petite dans le ciel en haut à droite.
 
Et La femme à la cage (1892), de József Rippl-Rónai (1861-1927),
qui illustre l'affiche de l'exposition.

"Qu'est-ce qu'un chef-d'œuvre ?" Vaste sujet de dissertation philosophique sur table. Qu'il me déplairait de développer... L'argumentation est chose tellement psychologiquement épuisante. Surtout si l'écoute n'est pas acquise.
 
Je me dis que des avocats (par exemple), comme ceux que l'on voit (trop) en ce moment..., n'ont pas à être forcément plus convaincants que nous, "individus lambda". Dans le prétoire, l'auditoire boit les paroles de leurs plaidoiries. Dans les média, les micros leurs sont tendus, leurs mots sont entendus. Cette écoute, relative à leur statut, à leur fonction, c'est déjà un bon pas de fait vers la croyance.
 
 À part ça, Budapest doit être une jolie ville à visiter, voire où habiter. Même si Paris me suffit.

samedi 23 avril 2016

Poissons et anémones, alligators et tortues

 Regarder les poissons évoluer dans un aquarium, c'est très apaisant. Ce malgré le bruit ambiant - cris d'enfants (pas les miens), centres de loisirs...
   Où l'on apprend que la perche du Nil (ou "capitaine") peut atteindre deux mètres de long et 200 kg, ce qui n'est pas le cas de celle de l'aquarium de la Porte Dorée.

  Ce sont les revenus générés par l'affluence (surtout pendant les périodes de congés scolaires) à l'aquarium entre autres qui permettent la survie du musée de l'immigration, aux niveaux supérieurs, quasi désertique.


 Les deux alligators du Mississippi albinos (accueillis en février 2014) ont grandi depuis qu'on ne les a visités (en octobre 2015, et avant ; on les a vus tout bébés.), mais sont encore petits. Sont aussi stoïques que les non albinos (dans une autre fosse, plus âgés)...

 Les tortues sillonnées occupent l'autre moitié de la fosse. Elles bougent plus même si relativement lentement... Sont encore petites. Ont besoin de chaleur. Peuvent vivre entre 30 et 50 ans. Dommage que les chiens et chats ne vivent pas aussi longtemps que les tortues, perroquets et autres éléphants.

 Les fermetures de la cafétéria (qui avait déjà fermé et réouvert plusieurs fois) et de la librairie (c'est nouveau) font que je m'inquiète d'éventuels travaux de rénovation de l'aquarium, qui verraient sa fermeture sur plusieurs mois qui se prolongent en années, nous privant d'une de nos sorties préférées et de dessiner dans notre cahier qui est à l'aquarium consacré.
 Ça a été le cas pour le zoo de Vincennes. Où nous n'allons plus souvent, tellement c'est cher (et trop grand, et un peu "moche" aussi...). Lui préférant largement la ménagerie du jardin des plantes (mais assez chère aussi, et pour des animaux plus petits, évolution des technologies et des mentalités - dans le bon sens - oblige).

 L'ensemble de maisons (une petite dizaine, 7 peut-être) rue Ernest Lacoste, dans le 12e, est coquet.

mercredi 20 avril 2016

Animaux et plantes, bergers et bergères

 Après avoir "rien" fait et avant de ne "rien" faire, on a fait une petite virée à l'un de mes musées préférés, le musée Cognacq-Jay, 8 rue Elzévir, 3e arrondissement de Paris.

 Longtemps que je voulais voir du Jean-Baptiste Huet (1745-1811) en vrai. C'est la première exposition monographique consacrée à cet artiste du XVIIIe siècle.
 L'entrée est gratuite pour les moins de 18 ans comme souvent.

C'est un tableau agité qui nous accueille.
Dogue se jetant sur des oies, 1768-1769, huile sur toile, musée du Louvre.

Tête de lion, aquarelle et gouache, sur tracé au crayon,
rehauts de blanc et lavis brun sur papier, Suisse, collection particulière.

Deux courges, 1796, aquarelle et gouache, Oxford, The Ashmolean Museum.

Portrait d'un chien papillon, 1778, huile sur toile, Suisse, collection particulière.

 Le petit chien au ruban bleu, dit aussi La Fidélité déchirant le bandeau de l'Amour et foulant ses attributs, 1771, huile sur toile, Suisse, collection particulière.

 Scènes animalières, portraits canins ou d'autres animaux, natures mortes, paysages et figures, scènes bibliques ou mythologiques - tous thèmes, en dessins, peintures - toutes techniques. Huet s'est fait plaisir et nous fait plaisir.
 
Et puis, vraiment, ces jours-ci, on a eu de la chance avec ce merveilleux temps de printemps.

mardi 19 avril 2016

Coup de mou

 Après un démarrage (trop ?) sportif - vélo, ping-pong, marelle, corde à sauter -, la choute a eu un sérieux "coup de mou".
 Dommage, la journée était aussi exceptionnellement ensoleillée que la veille et augurait de belles sorties parisiennes. Mais il faut savoir "lever le pied" de temps en temps.
 
Demain est un autre jour.

lundi 18 avril 2016

7 milliards et des poussières

Il faisait trop beau pour ne pas faire de vélo.

Les arbres étaient "emmoussés" de fleurs.
 L'if peut vivre plus de 1000 ans... Un chien vit environ 13 ans, me disait la choute. (Il y en avait un qui passait devant un if, d'où la comparaison.) Mon frère serait déjà mort s'il était un chien, a-t-elle ajouté.

Les oiseaux dormaient, couvaient... Ou chantaient, pépiaient, criaient "Léon"...
C'était avant midi, avant que ne commence la foire du Trône et ses bruits...

Puis on a pris le métro jusqu'au Trocadéro.

Découvrir le nouveau musée de l'Homme.

Le cerveau humain au milieu, celui de l'éléphant en bas à droite.
 C'est proportionnel...

Les écrans tactiles attirent les plus jeunes comme des aimants.


On tire sur la langue pour l'écouter parler...
Il y a même du breton, ou du latin !
 On estime à 7000 le nombre de langues parlées dans le monde, une langue sur deux n'étant pas écrite.

À qui ?


Le morphing néandertalien (la choute à droite).

À midi on avait justement parlé des prothèses avec la choute !

Les yeux de verre, ça lui a fait un peu peur...

 La jeune Indienne qui revendique les mêmes droits pour les filles (celui d'étudier, de ne pas être mariée jeune) que pour les garçons, la choute a "liké" plusieurs fois (coeur, à toucher, en bas à droite de l'écran).
 Projet à base d'interviews de gens de tous pays, à retrouver sur www.7milliardsdautres.org.

  Puis sur son nouveau petit carnet, elle a dessiné ce qu'elle voyait...


 Solutions pour l'identification des mains, dans l'ordre, et de gauche à droite : australopithèque, homme de Neandertal, homme moderne (homo sapiens) et chimpanzé.

dimanche 17 avril 2016

Vie d'ici

 Avec le printemps reviennent non seulement les hirondelles mais les vide-greniers...
 On a parcouru dimanche celui du cours de Vincennes. Plein de choses diverses (objets plus ou moins de qualité, DVD peu chers...), mais mouillées (Dommage pour les livres ou pochettes des disques vinyles pas protégés.) ou difficilement visibles ou accessibles sous les bâches. Et puis une allée centrale trop étroite, avec trop de monde.

 Le chichou n'était malheureusement pas là pour m'aider à chercher dans les boîtes, mais j'ai trouvé un Woody Allen qui manquait à ma collection (Le sortilège du scorpion de jade). Et puis je me suis notamment arrêtée devant ceci :
  Des photos personnelles, annotées au dos (pour la plupart), des photos d'identité d'enfant, des vies qui se retrouvent là, en vrac, dans l'anonymat total et l'indifférence avérée. Je n'aimerais pas que mes photos (soigneusement légendées dans des albums) finissent ainsi, dispersées, livrées aux foules ignorantes, au lieu d'être transmises de génération en génération comme je souhaiterais (comme tout le monde souhaiterait, non ?) qu'elles le soient... Comme dev(r)aient aussi l'être les portraits (peints) de famille. En tout cas, le vendeur les avait intelligemment et heureusement abritées de la pluie. Temporairement sauvées.  Pour qui, pour quoi ?

 Pas loin, un nouveau et énorme point rouge, incongru, dans le paysage urbain parisien :
 Le ministère de l'intérieur, 82 rue des Pyrénées (20e). Je crois que Bernard Cazeneuve préfère rester à l'Hôtel de Beauvau (8e). On le comprend, on ferait pareil... (Mais je n'obligerais personne à aller rue des Pyrénées... On l'aura compris, je ne suis pas fan de modernisme.)

 Le beau temps revenu on a fait un tour au square Sarah Bernhardt (lieu éventuel de pique-nique pour le personnel de l'Intérieur), où se trouve l'aire de jeux que je préfère : grande, circulaire, ensablée.
La choute a dessiné un cheval.

 Vu au café :

samedi 16 avril 2016

Petite fugue

 Le premier bonheur du jour (comme dirait Françoise Hardy) fut d'acheter le DVD, ce samedi tout juste sorti, de Star Wars VII.

 J'ai vu que Julien Boisselier et Chloé Lambert (que j'ai récemment appréciés dans la pièce La médiation) étaient les invités de l'émission ONPC et je me suis demandé ce qu'ils allaient faire dans cette galère...

 C'est les vacances de Pâques pour les enfants de Paris et de l'île-de-France (et tous ceux faisant partie de la zone C). Libérés, pour deux semaines, du joug scolaire, la vie va être, autant que possible, merveilleuse pour les miens.
 
 Même si ma pauvre choute a rendez-vous chez un stomatologue, voir s'il peut débloquer son incisive enfoncée qui s'ankylose (!), le traitement orthodontique n'ayant abouti, au bout de cinq mois (!) (=1000 euros environ !...), qu'à relever les dents alentour !!! Non, on n'est pas toujours bien soigné en France. (Les points d'exclamation montrent, à leur moindre façon, mon état d'énervement et de stress légitimes.)

 Nonobstant les difficultés de la vie, on fera des sorties, sportives (Il faudrait que ça se calme au niveau des giboulées !) ou culturelles. Et on s'amusera tant qu'on pourra.

Et on jouera du piano qui a été accordé et dûment réparé
(tampons décollés, touches à recoller...).
 Par lui accompagnés on aime chanter La petite fugue de Le Forestier. (Sa soeur, Catherine, avait vraiment une belle voix pure.)

vendredi 15 avril 2016

Quelques mots sur Robert

 Hubert Robert, ça c'est viril, a fait remarquer Mari. Cet artiste-peintre du XVIIIe s. (1733-1808) est exposé au musée du Louvre depuis le 9 mars jusqu'au 30 mai 2016.
 Il était parisien et étudia à l'atelier du sculpteur Michel-Ange Slodtz. À l'instar de la plupart des artistes débutants il fit le voyage en Italie, formation quasi incontournable à l'époque. 
 Pensionnaire à l'Académie de Rome avec Fragonard tous deux se lièrent d'amitié et firent moult croquis (pleins d'analogies) de Tivoli et autres environs de Rome - jardins et ruines antiques entremêlés.
 De retour à Paris, après 6 années passées en Italie (1759-1765), il fut reçu à l'Académie des Beaux-Arts, avec Le port de Rome (aujourd'hui à l'ENSBA).
 Robert travaillait vite et avait un goût prononcé pour l'ordonnance architecturale. Il devint un maître dans l'exécution de grands panneaux décoratifs alors appelés "tableaux de place".
 
 Il épousa en 1766 Anne-Gabrielle Soos. Selon Diderot, le ménage était dispendieux. Robert travailla (donc beaucoup) d'abord à développer les esquisses italiennes (pierres, temples, colonnades) dont ses cartons étaient pleins. S'ajoutèrent des tableaux exécutés "sur le motif" en France (petits paysages à l'huile).
 
 En 1770 il obtient un logement au Louvre et le titre de dessinateur des jardins du Roi (Une sinécure... Il s'est quand même occupé de la décoration du parc de Compiègne en 1785.).
 En 1783 commence la série des monuments du midi de la France (dont Le pont du Gard).
 
 Il acheta une maison à Auteuil où il aimait à recevoir ses amis, artistes notamment, Fragonard toujours.
 Vigée-Lebrun fit son portrait en 1788.
 
 Arrêté en 1792 il fut enfermé dans les prisons de Saint-Lazare  (aujourd'hui, en partie, le carré Saint-Lazare, qui abrite la médiathèque Françoise Sagan, dans le 10e) et de Sainte-Pélagie (qui était située dans le 5e arrondissement). Il y a peint et dessiné, joué au ballon..., attendant philosophiquement que le bourreau vint le prendre... (Quelle époque : terrorisante !...)
 
 La mort de Robespierre le sauva. Il retrouva en 1795 sa fonction officielle auprès de son grand ami Fragonard dans la commission du Museum français (futur musée du Louvre).
 Il prit sa retraite en 1802. Napoléon ayant supprimé les logements du Louvre en 1806, par souci d'urbanisme, Robert finit sa vie rue Neuve-du-Luxembourg, à 75 ans, frappé d'une attaque d'apoplexie.
 

jeudi 14 avril 2016

Canopée

 Le mot est joli, la réalisation pourquoi pas aussi (quoique très "mode" et peu en harmonie avec son environnement). Mais pleine de malfaçons (ou "manquant de façons" ?) ? Début janvier, j'avais photographié le chantier de la canopée des Halles, inaugurée mercredi dernier, le 6 avril 2016 disait l'affiche. J'entends et je vois aujourd'hui, aux infos télévisées, avec témoins avisés interviewés, qu'elle est de part en part traversée par la pluie. Celle-ci laissant en outre des traces disgracieuses visibles sur les bords de l'architecture ondulante. Ça me fait penser au MUCEM (à Marseille) aux vilains matériaux déjà enlaidis par la rouille peu de temps après l'inauguration.

 Sous la canopée, la fumée de cigarettes est mal (ou pas) évacuée, ai-je cru entendre aussi.

 Rendez-nous Charles Garnier (1825-1898), architecte de l'opéra (Paris, 9e arrondissement) à sa création par certains (peut-être légitimement) si décrié. Les critiques d'alors ne savaient pas ce qui nous attendait...

 Encore énormément de travaux, aux coûts "sur-pharaoniques", pour colmater les fuites ? Il y en a qui s'en mettent plein les poches, c'est pas nous, c'est pas nous (qui allons plutôt dépenser nos quelques sous durement gagnés dans ses galeries marchandes pas forcément bon marché, faut bien payer le loyer). On va dire que ça fait marcher le secteur du bâtiment (pour se/nous rassurer ?).

 Édit du 17 avril 2016 : selon la mairie, la canopée n'a pas vocation à être étanche... Et les aérations laissant passer la pluie seraient utiles/nécessaires en cas d'incendie... Boaf.