Warholisation

Warholisation

dimanche 26 avril 2015

Spreckels Mansion

 Il y a peu j'ai regardé sur Paramount Channel un film de 1961 intitulé The Pleasure Of His Company (Mon séducteur de père, en français) avec notamment Fred Astaire (dans le rôle du père) et Debbie Reynolds (dans celui de sa fille). L'action se passe pour l'essentiel dans une maison incroyablement cossue merveilleusement située dans les hauteurs de San Francisco.
 Les intérieurs sont sans doute ceux d'un studio de cinéma. Mais les vues bien réelles de l'extérieur de la maison m'ont poussée à quelque recherche sur Google. Et en quelques clics, un peu plus que d'habitude néanmoins, je découvris que cette maison est un édifice très connu des San Franciscains : la Spreckels Mansion.
 Soit un "French Baroque Château" imaginé et édifié, en 1912 - pour Adolph (héritier de la Spreckels Sugar Company, fondée par son père Claus Spreckels) et son épouse Alma (d'environ 25 ans sa cadette) - par George A. Applegarth, diplômé de l'École des Beaux-Arts de Paris.
1960

2008

 La maison n'a pas changé (à part la haie qui a démesurément poussé), sauf qu'aujourd'hui elle abrite non plus Alma Spreckels, morte en 1968, ni l'un de ses descendants (d'abord héritiers de la maison), mais Danielle Steel... Comme quoi le roman populaire rapporte autant que le sucre, CQFD.
 À noter que les Spreckels sont les fondateurs du musée d'art de San Francisco : le California Palace of the Legion of honor. Qui fut inspiré par le pavillon de la France à l'exposition internationale Panama-Pacific (à SF) de 1915, lui-même réplique du musée de la Légion d'honneur de Paris, et bâti par le même Georges A. Applegarth sus-cité. Ce musée compte notamment 80 œuvres de Rodin.

 Hier, j'ai justement pris une photo du musée d'Orsay, sur laquelle on distingue, au fond, à sa droite..., le palais (hôtel de Salm, construit fin XVIIIe s., abritant le musée) de la Légion d'honneur.
 La boucle est bouclée.

samedi 25 avril 2015

Cédez le passage

 Il m'est arrivé un truc, place de la Bastille. Une voiture est rentrée dans mon vélo (par l'arrière), lui et moi on est tombés. Ça m'a étonnée, plutôt qu'apeurée, je me suis demandé jusqu'où elle allait aller... En fait on n'a pas eu trop de mal, mon vélo et moi, bien que j'ai dû rentrer en le poussant plutôt qu'en le chevauchant.
 Mais ce qui m'a énervée, c'est le (non) dialogue post-accident. "Pourquoi vous vous êtes arrêtée ?", me lance la conductrice. Ajoutant : "Je croyais que vous alliez continuer à avancer." J'ai eu beau lui dire qu'il y avait un "Cédez le passage" et que donc je laissais le passage aux voitures déboulant de droite en m'arrêtant, ça n'a pas eu l'air de l'intéresser du tout.
 Pas plus que l'état de mon vélo. À sa décharge, elle s'est enquis de ma santé. Mais n'a reconnu aucune erreur, et ne s'est pas excusée. Apparemment, c'était clair, je n'aurais pas dû m'arrêter, point barre. J'adore ces échanges pleins d'honnêteté. La phrase du motard entendu le matin même résonnait en moi, tandis que sur le chemin du retour je poussais mon vélo : "Je ne parle pas aux gens qui ne sont pas intelligents !"
 En fait, j'ai compris qu'elle téléphonait (à un individu retrouvé au bord du rond-point). Pour ça qu'elle allait lentement, m'a percutée alors que je m'étais arrêtée (après être passée devant elle) depuis plusieurs secondes, et qu'elle a mis du temps à descendre de sa voiture.
 En plus de 20 ans de conduite assidue à vélo dans Paris, ça ne m'était jamais arrivé. Conduite vigilante de la majorité des Parisiens et chance, que je ne vais pas provoquer. Je crois que je vais modifier quelque peu mon trajet de retour pour éviter ce "Cédez le passage" que beaucoup de véhicules ont la furieuse envie d'ignorer. Vive les ronds-points, tiens.
 Et je ne vous parle pas de la portion de rue semi-piétonne de la place Saint-Paul que tous les piétons croient totalement piétonne. Ça m'énerve aussi.
 Sur cette vieille carte postale peu de circulation,
 mais, si l'on regarde bien, beaucoup d'anarchie,
notamment de la part des piétons qui pouvaient se sentir rois...

vendredi 24 avril 2015

Friday job


 Pendant ma pause déjeuner hebdomadaire je suis allée photographier un tableau pour un professeur, car je n'en avais que de mauvaises reproductions (aux couleurs infidèles). Il se trouve dans l'église polonaise de Paris, l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, dans le 1er arrondissement, à l'angle de la rue Cambon et de la très chic rue Saint-Honoré, où j'ai croisé Giorgio Armani dans la foulée.
 La fresque de la Coupole, que je retournerai photographier à l'occasion, est de Charles de La Fosse. Le tableau qui m'intéressait était le suivant :
La naissance de la Vierge, de Joseph-Benoît Suvée, datant de 1779
 C'est difficile à photographier un tableau, même si l'ouverture et la tranquillité des lieux de culte catholique ainsi que l'inespérée luminosité de celui-ci étaient propices. Alors j'ai multiplié les vues, de plus ou moins rapprochées à élargies.
 
 Sinon j'en ai profité pour m'arrêter, sans rien acheter - Je ne sais pas comment j'ai fait tellement le choix et la tentation sont grands. -, à la librairie Galignani, 224, rue de Rivoli.
 D'Armani à Valentino, c'est l'Italie à Paris.

  Sinon (2e), s'il n'y avait pas foule à l'église, il y avait en revanche la queue pour entrer au magasin Colette (213, rue Saint-Honoré)... Le magasin des bobos par excellence. Cher et sans intérêt aucun. En regardant sur Internet à mon retour je vois qu'ils étaient tous attirés, tentés même, par l'Apple Watch. Je ne sais même pas ce que c'est. Une montre en forme de pomme ?
 On vit quand même dans des mondes parallèles, stratifiés de manière tant générationnelle que sociale ou culturelle... Qui communiquent entre eux avec plus ou moins de bonheur d'ailleurs.

jeudi 23 avril 2015

Divers avis que je m'autorise

 En passant devant la station-service, entendu et vu un motard crier à je ne sais qui "Je ne parle pas à ceux qui ne sont pas intelligents !". Ça peut se concevoir, mais est-ce intelligent de le vociférer ?
 Entendu sur Radio-classique Jean Raspail, auteur du Camp des saints (paru en 1973). Inculte, je ne connaissais ni l'un ni l'autre, l'édition et la réédition de ce livre ayant pourtant fait un certain bruit. Ou les avais oubliés. La connaissance est relativement volatile, surtout avec l'âge...
 Lu les inepties concernant la réforme du collège. Pauvres professeurs, ils ne sont pas aidés. Pauvres élèves, personne ne pense, et ne pensera jamais, à réduire leur nombre d'heures passées à plancher au collège comme à la maison.
 Appris qu'en vélo il fallait se tenir à plus d'un mètre d'une voiture pour respirer un air moins pollué (qu'à un mètre et moins). Pas toujours évident, surtout sur les quais parisiens embouteillés, mais j'essaie. En Chine, la pollution est due pour 70 % à l'industrie du charbon. Arrêtons de culpabiliser les foules et autres individus motorisés ou pas.
 La choute qui me dit au téléphone "Je t'adore." On ne fait peut-être pas des enfants pour soi (Je me demande bien pour qui alors. Eux, ils n'ont "rien demandé".), mais moi je les ai faits pour entendre ça. Et pour leur dire ça, et pour l'éprouver. L'amour, c'est ce qui reste quand on a tout oublié...
 J'essaie de suivre - C'est pas facile, mine de rien, entre les suites et autres retours en arrière, sans parler des remake ou acteurs remplacés (Insupportable, ça !). - la passion du chichou pour les héros Marvel (une manne pour l'industrie cinématographique hollywoodienne). M'engoue particulièrement Iron Man alias Tony Stark grâce à l'interprétation de Robert Downey Jr (Comme quoi dans le cinéma comme en politique on peut toujours renaître de ses cendres...). Juste avant Wolverine, interprété par le non moins charismatique Hugh Jackman.
 Regardé, non sans intérêt, La règle du jeu, de Jean Renoir, à mille lieues de cet univers... Comme le latin et le grec ancien, les films et autres livres sont malheureusement périssables.
 Etc., etc.
J'ai un faible pour les barbichettes.

mercredi 22 avril 2015

Chocolatine


Les poneys ont toujours des noms sympathiques.
 En vacances, la choute a un peu de temps pour faire du poney. Activité qui coûte les yeux de la tête, soit dit en passant. Il faut bien nourrir les animaux, sans doute, se dit-on à chaque fois. Le cheval est le 2e animal préféré de la choute après le chat. J'ai bien l'impression sur cette photo que Mari avait oublié les bottes. La bombe est prêtée. Je me demande, toujours en regardant cette photo, si ce n'est pas par ce biais - de prêt de bombe par le centre d'équitation - que la choute a attrapé des poux l'été 2013...
 De mon côté, je fais un peu de poney aussi (Je ne crois pas pouvoir dépasser le 99/100 ; une lettre me résiste.), et j'essaie de diminuer ma pile de DVD à voir. Je ne trouve pas de livre aussi prenant que Le chardonneret. Lu les Avis non autorisés de Françoise Hardy ; c'est toujours intéressant de connaître les avis de ceux qui s'autorisent à exprimer, au mieux, leurs pensées. Avec elle "j'avoue" que je partage l'amour du beau, du point de vue artistique et architectural notamment.

mardi 21 avril 2015

Pêche à pied

 Afin que la choute ne soit pas en reste, question expériences-à-raconter, par rapport à ses camarades d'école partis en classe de mer (dont ils sont tous revenus), Mari a organisé une petite pêche à pied sur "notre" coin de plage de Normandie. Les marées basses étant à des heures indues (car tardives), Mari a eu la bonne idée de "piquer"*, au marché samedi, une coque (celle de la photo) et un bigorneau (dont je vous fais grâce de la photo). Il les a conservés au réfrigérateur jusqu'à lundi, les a transportés et discrètement déposés sur les rochers. Où la choute a eu l'heureuse surprise de les trouver...
 Bon, en classe de mer ils ont trouvé un bernard l'hermite. Ça ne se vend pas sur le marché ? Apparemment, c'est en vogue dans les aquariums, avec coquilles peintes (!?).
 
* (Ma grand-mère piquait bien des grains de raisin ou des cerises. Eh oui, il fallait les goûter pour savoir s'ils étaient bons à acheter !... Moi je me disais que si tout le monde faisait ça il ne resterait plus grand-chose sur les étals.)

lundi 20 avril 2015

98, 99

Je plafonne.
 Vraiment tout près du plafond.
 Mais décidément les tonneaux me gênent.
 Dimanche, j'ai fait moins de ménage que d'équitation, la faute au beau temps sans doute... N'ai pas pu m'entraîner lundi, bureau oblige.
 La journée fut longue. Autant l'enfermement domestique me sied autant le professionnel...
 En cherchant des informations sur ces maisons du XVIe s., situées aux 11 et 13 rue François Miron (Paris, 4e), devant lesquelles je passe chaque jour (travaillé), je vois que le n°13 abrite... Un club échangiste !  Sur ses 4 niveaux est-il bien précisé, comme quoi il peut accueillir du monde. J'aurais cru qu'un tel endroit aurait abrité au mieux des appartements privés au pire des associations culturelles. Au pire du pire des bureaux. Mais là, rien que d'avoir photographié la façade et de regarder la photo, j'ai l'impression d'être une voyeuse. Les deux bacs en plastique à la fenêtre du dernier étage (du 13 donc) sont du plus mauvais effet. Je sonnerai leur dire demain...


samedi 18 avril 2015

Arrêt sur image

 Les enfants partis, et déjà arrivés, en vacances de Pâques (ou de printemps ?) sous le soleil de Normandie avec Mari, il me reste... Le pony. Le piège. L'enfer du jeu...
Ah qu'il est enivrant de voir son pony sauter de joie...
 À alterner, si possible, avec d'autres activités, contraignantes, plaisantes, voire superfétatoires.
 Mon record culmine et stagne, à 97 lettres ramassées sur 100 (la preuve, non trafiquée, en image arrêtée), pour le jeu du pony que j'ai traqué et (trop) vite et facilement retrouvé sur internet. Il faudrait, pour bien faire, que je puisse m'entraîner uniquement sur la dernière étape, stressante, celle des tonneaux, que je ne maîtrise absolument pas.
 Pour info, non forcément intéressante, j'y arrive mieux sans le son.
 Ce qu'il y a de bien, et de similaire, dans le jeu comme dans le ménage, c'est que votre esprit est complètement pris... Et que le résultat peut être assez rapidement satisfaisant.

vendredi 17 avril 2015

C'est trop bien

 L'institutrice-aux-gros-yeux de CE1 n'a pas mis les deux petites de CP à côté, mais chacune à un bout de la classe. Décidément, les gens ne sont pas volontiers humains... Elle a placé la choute à côté d'un garçon qui n'a pas manqué de lui dire que la classe de mer (qu'il a faite l'année passée) c'est trop bien... La première journée a du coup été un peu plus dure qu'elle aurait pu, dû.
 Mais la choute et l'autre petite fille se sont très bien entendues, jusqu'à vouloir être sœurs, disaient-elles lors du déjeuner qu'elles ont pris à la maison jeudi. Cette nouvelle et jolie relation amicale tiendra-t-elle au retour des amies habituelles/caractérielles de chacune ?
 À propos du jeu de Google sur le Pony Express (de mardi 14), auquel je suis devenue "addict" (J'ai quand même réussi à ramasser 97 lettres sur 100.), je touche deux mots d'histoire américaine à la choute. Ma culture à ce sujet provenant essentiellement des westerns américains ou autre BD de Lucky Luke... Elle me demande comment ça se passait avant pour le courrier en France et s'étonne de mon ignorance (crasse) alors que me précise-t-elle je suis née à Paris, pas au Texas.
 À La fabrique des saintes images, exposition temporaire du Louvre ("pendant" de celle sur Poussin et Dieu) la photo est interdite. Le vigile, plus royaliste que le roi, va jusqu'à m'interdire de photographier le texte qui figure avant l'entrée de l'expo... Les œuvres de Champaigne, La Hyre, Le Sueur ou Simon Vouet, appartenant toutes au Louvre (Elle ont juste descendu quelques étages.), sont réunies autour de ce thème de l'iconographie religieuse.
 Les pliures - marquant des petits carrés - de la longue nappe sont-elles réalistes ? La carafe n'est-elle pas une aiguière ? Voilà les questions qui nous agitent, Mari et moi, devant La petite Cène de Champaigne, avant de nous intéresser un peu plus loin, sous un dessin du Christ épuisé, au terme d'exinanition (ici souligné d'un trait rouge ondulé)...

lundi 13 avril 2015

Jardinage public


 Un marronnier coincé entre deux autres : pas encore de feuilles pour celui du milieu...  Étouffé à l'ombre de ses voisins ?...

 Des tulipes de diverses couleurs, nuances qui s'accordent, cette année dans le jardin des Tuileries. Et une pelouse garnie de pâquerettes. Les jardiniers des Tuileries nous avaient habitués à mieux. Peut-être ont-ils changé de chef...
 
 J'ai regardé ce panneau pour savoir quels arbres avaient été replantés derrière les palissades... Tout ce que je lis, c'est que le bosquet constitue une première expérience de replantation de la strate arbustive et basse du jardin. Et que dans un souci de pérennité et d'appropriation du projet, les jardiniers des Tuileries réaliseront ces plantations. Jargon et langue de bois. Ne manque pas le nom du maître d'œuvre, qui n'intéresse pourtant aucun passant, c'est évident. Fumeux, décidément.

Soulagement

 Ils sont partis, elles sont restées. À deux, la choute et une copine. Celle dont les parents avaient des inquiétudes - balayées par d'autres parents et la direction - concernant la présence de moult sacs en plastique dans les chambres des enfants. Choqués de ces réactions, ils ont été cohérents et n'ont pas laissé partir leur fille dans ces conditions qu'ils ne trouvaient pas complètement sécurisantes.
 Les deux petites étaient soulagées de se voir, contentes de se retrouver et vont avoir une semaine particulière à elles, dans la classe de CE1, avec une maîtresse certes moins avenante que la leur en CP. Celle qu'elles auront, de toutes manières, l'année prochaine... Rien n'est parfait.
 La classe de mer aura, par chance, beau temps près de la Manche. Mais nous aussi, et sans doute moins de vent. Moins de sable, de sel et d'UV. J'ai appris sur le chemin que certains parents, "dissidents de l'ombre", avaient rangé dans les valises les effets dans des sacs en tissu plutôt qu'en plastique...
 
La façade du Louvre (aile Flore)

et les marronniers de l'esplanade des Tuileries
apprécient de se découper sur un ciel si bleu.
 
 

samedi 11 avril 2015

Cadeau empoisonné

 Récemment je faisais le tri des jouets  "Happy Meal", accumulés depuis des années de malbouffe... Le dernier en date, tout frais échu de lundi dernier, étant celui-ci :
Photo par la choute, apprentie photographe.
 Je ne sais même plus de quoi il s'agit, quelle est cette chose monstrueuse à l'air passablement énervé. Quoique je trouve ce plastique coloré relativement photogénique. Tous ces objets inutiles et difficilement dégradables qui polluent la planète, c'est sidérant, et me fait régulièrement penser au film Wall-E (des studios Pixar, datant de 2008) dans lequel la surconsommation a transformé le monde en dépotoir.
 Ah oui, celui-ci est un personnage du film d'animation En route (produit par Dreamworks) qui sort mercredi 15 avril juste pour nos vacances de Pâques, pendant lesquelles on ne va pas manquer d'aller le voir... Il est mauve sur l'affiche, l'énervement doit le rendre rouge !
 Heureusement le chichou prend dorénavant des menus "Best of", c'est plus cher, mais ça évite un "cadeau" supplémentaire. Parfois, ça vaut la peine de dépenser plus pour avoir moins.
 Longtemps que je n'ai pas vu un film autre que d'animation au cinéma... Malgré leur qualité, moi qui, jeune adulte, allais voir des dessins animés sur grand écran sans le prétexte d'y accompagner un enfant, je sature un peu (en voyant également plein à la maison).

vendredi 10 avril 2015

À chacun son club

 Comme nous allions chez le médecin pour le rappel du BCG (vaccin que nous avons eu la divine chance, en cette invraisemblable pénurie, de trouver dans une pharmacie de la rue Jacob), nous passions devant l'église, le cabinet étant situé derrière, entre l'église et le presbytère. D'ailleurs, le médecin entend régulièrement le glas..., signifiant parfois que certains médecins n'ont pas bien fait leur boulot, m'a-t-il dit un jour...
 Bref en passant devant l'église, sans aucun son de cloche, je signale à la choute que c'est là qu'elle a été baptisée (par un gentil curé nommé évêque ailleurs depuis). Elle a beau avoir des cours de religion dans son école (et j'ai beau lui en avoir déjà parlé) elle me demande ce que cela veut dire... Je lui dis simplement qu'elle fait partie de la "maison" de Jésus. Que d'autres font partie d'autres maisons. Elle se souvient alors que dans sa classe les enfants sont de religions différentes. Il y a des musulmans, des juifs, des catholiques. Et un seul qui a une autre religion, dont elle ne se souvient plus du nom, il est asiatique. Ce que je retiens surtout, c'est son visage radieux à l'idée d'être (ou de faire partie de ?) quelque chose. Je ne crois pas qu'être athée, "par définition" (même si elle le sera sans doute "de fait"), lui aurait fait le même effet positif. Elle aime bien Jésus (bébé surtout), (sa maman) Marie... Et aussi qu'elle était contente qu'il y ait des religions différentes. Chacun sa famille, sa maison, ses ressemblances et ses différences, cela lui semblait normal et même bienvenu, drôlement intéressant en tout cas. Il n'y avait pas compétition entre les "clubs" (les enfants adorent les clubs), les chapelles en l'occurrence, il y avait juste diversité et c'était bien.
 Je ne sais pas si ses camarades partagent ses sentiments, mais je veux bien croire que  oui. C'est en grandissant sans doute que les fossés se creusent.
 Bon, le club qui la fait rêver en ce moment c'est celui que forment les trois filles de Boules de poils et compagnie...

jeudi 9 avril 2015

Geek

 J'ai trouvé la solution au mal des transports qui submerge la choute à chaque fois qu'on doit se rendre quelque part en véhicule motorisé. Enfin, la solution s'est imposée à moi. Par le biais du chichou qui a téléchargé des jeux sur son téléphone portable.
Subway Surfer est mon ami.
 Moi qui avais tant d'idéaux et de théories, je les ai, depuis que je suis mariée et mère de famille, petit à petit, d'année en année, puis de seconde en seconde..., remisés *. Je crois avoir déjà quelque peu (mais point trop) évoqué mes désillusions ici. Pas oubliés, mes idéaux, certes non, mais j'ai dû faire miennes des approches plus pragmatiques de la vie. "Tous les moyens sont bons" est (presque - j'ai quand même de sacrées limites, que je ne cherche pas à dépasser) devenu mon credo. C'est grâce à Subway Surfer qu'on a pu, de manière rapide autant que sereine, aller voir Vélasquez... C'est pas beau, la vie ? En tout cas, c'est chargé d'un tas d'enseignements, qui, si on les suit, assouplissent l'esprit. Se laisser porter peut avoir du bon.
 Évidemment, la choute n'a droit au téléphone ludique que dans le métro (la voiture, Mari dit parfois qu'il va la revendre tellement on ne l'utilise pas !), histoire de faire comme tout le monde... Moi je ne fais rien, je (la/les) regarde, je prends des photos, je discute avec qui veut (pas grand-monde, malheureusement), au pire je lis...
 Et je donne un sou à qui vient égayer l'ambiance d'un peu de jolie musique.
 Le souci, c'est qu'à la maison l'addicted choute a jeté son dévolu sur la 3DS du chichou. Vade retro Super Mario !
* J'ai définitivement remisé mes livres sur l'éducation parentale. Trop de foutaises.

mercredi 8 avril 2015

Diego de Sevilla

 Après Poussin (au Louvre), Vélasquez (au Grand Palais). Ma semaine aura été riche en grands peintres, si je puis dire ça comme ça. Un peu trop de monde devant les tableaux, pour bien les voir et apprécier. Des cartels sans trop d'info, ce doit être volontaire, mais j'aime bien avoir un peu plus d'explications sur l'oeuvre (comme c'est le cas pour l'expo sur Poussin). Car je ne suis pas du genre à louer un audioguide (ni à suivre un voyage organisé, dans le même genre, "dicté").
Qu'il faisait beau, mais le matin encore un peu froid, sur le joli pont Alexandre III !
 Toujours pas le droit de prendre des photos, avec ou sans flash, même s'il y en a qui ne se gênent pas. Mais une fois que j'ai demandé, j'ai des scrupules à contrevenir à l'ordre intimé. La choute à peine arrivée voudrait être déjà partie (On s'attarde quand même un peu sur les portraits de l'infant Baltasar Carlos, fils de Philippe IV d'Espagne. Mais à part un chat, il n'y a que des chiens, alors...), le chichou qui aime tant le dessin n'apprécie guère le talent des peintres (qui avaient la chance de commencer leur apprentissage à 12-13 ans, et souvent d'épouser la fille de leur maître...). Plus tard peut-être.
 Le prince Baltasar Carlos (1629-1646) avec un nain, 1631,
huile sur toile, 108 x 102 cm, Boston, Museum of Fine Arts.
 Mon explication du nanisme à la choute - rester petit toute sa vie - lui a donné envie d'être naine.
 La France ne possédant que trois tableaux, des moindres, du peintre, il ne faut pas manquer cette expo (une 1ère en France), ou beaucoup voyager, surtout à Madrid, la majorité des œuvres étant conservées au Museo Nacional del Prado. La Vénus au miroir, un des seuls nus de l'époque, est très bien mise en valeur.
 Je croise à la librairie (J'ai du mal à ne pas toujours acheter un petit souvenir.) une collègue pas vue depuis des années (le temps de lui narrer les déboires du service depuis son départ - sans lien de cause à effet), comme la veille on a croisé loin de chez nous mais près de la Tour Eiffel une petite fille, avec ses parents, du cours de danse de la choute. Paris est petit, pour ceux qui ont les mêmes centres d'intérêt.
Après, la choute a eu besoin de s'ébrouer sur l'esplanade des Invalides.

mardi 7 avril 2015

Lapins de Pâques

 Esplanade des Invalides, rue Fabert, se tournait un film d'époque, le dimanche de Pâques. Chichou a cherché Spielberg en vain. Ç'avait l'air d'être un film français.
 Il y avait trois carrioles et le bruit des sabots des chevaux sur le bitume était très sonore.

 Les vitrines de Petrossian (à l'angle de la rue de l'Université et du boulevard de la Tour-Maubourg) était joliment garnies d'oeufs de Pâques en tout genre, boîtes et autres pendentifs.

 L'ambassade de Roumanie (5, rue de l'Exposition) a l'air magnifique, d'après les photos exposées à l'extérieur, rue Saint-Dominique. Elle se visite pendant les journées du Patrimoine, je crois.

 La fontaine de Mars ou fontaine du Gros-Caillou, édifiée au début du XIXe s., est un édifice de style néo-classique qui orne la placette (entre les numéros 129 et 131 de la rue Saint-Dominique) bordée de restaurants.
 Hygie, déesse de la Santé, et Mars, dieu de la Guerre.

Mascaron de bronze crachant de l'eau.

 Et puis au théâtre de marionnettes du Champ de Mars (que je fréquente depuis plus de 20 ans !!), on est contents, les lapins de la mère Michel, dont un voleur s'était emparé, ont été sauvés par le gentil Guignol. Le spectacle était "enlevé", les enfants se sont époumoné, ont bien rigolé, même le chichou venu en traînant les pieds...
 Lui qui allait voir Guignol en courant avant... Les enfants demandent de la part de leurs parents non seulement d'énormes réserves (par définition épuisables...) d'énergie et de patience, mais aussi une sacrée force d'adaptation (ne serait-ce qu'aux goûts alimentaires)... Eux grandissent, sont en perpétuelle évolution, tandis que nous avons depuis longtemps fini notre croissance et peu ou prou stabilisé notre personnalité.
 Comme dit Chichou, fataliste, mais pas trop triste : Je dois être le seul de mon école à encore aller voir Guignol...

lundi 6 avril 2015

To be or not to be

 Le chichou, qu'on appelle de moins en moins ainsi vu son grand âge..., m'a carrément remerciée de mon insistance pour qu'il regarde le DVD de To be or not to be (d'Ernst Lubitsch, 1942). L'histoire d'une troupe de comédiens de théâtre polonais qui déjouent un plan de la Gestapo. Scénario intelligent, humour débridé, ambiance chaleureuse l'ont enthousiasmé. Malheureusement, je crains que ces films majeurs cessent - malgré leur modernité pour certains, leur caractère intemporel parfois - d'être regardés dans les années à venir, à cause de leur vieillissement technique (image et son abîmés, effets spéciaux désuets)...
 Pendant la seconde guerre mondiale, Lubitsch (allemand émigré aux États-Unis en 1922) n'hésitait pas à se moquer des nazis. Ici le comédien de la troupe, devant incarner le dictateur dans une pièce, finalement censurée, teste sa ressemblance avec icelui dans les rues de Varsovie... Juste avant que l'Allemagne n'envahisse la Pologne.
 

dimanche 5 avril 2015

Soulèvement

 Shaun le mouton est un film d'animation particulièrement réussi, plein de drôlement bonnes idées. Sans dialogues (juste des borborygmes pas désagréables) ni voix plus ou moins débiles, ouf. On l'a vu samedi matin dans une grande salle aux trois-quarts vide d'un cinéma de Montparnasse.
 On a descendu la rue de Rennes, avec des arrêts stratégiques aux trois enseignes majeures de cette artère bruyante : pour la nourriture rapide, les livres et autres DVD, et les articles en tout genre - la choute avait besoin d'un nouveau stylo effaçable, la famille de nouveaux pétales de pommes de terre frits...
 Décidément, ma vie d'adulte a énormément changé depuis que je la vis en famille... Si j'achetais et je cuisinais (comme avant) des poireaux, artichauts, courgettes et autres jolis choux-fleurs, je serais la seule à m'en délecter... Je me rattraperai sur les légumes quand je serai très âgée à boire ma soupe toute seule devant la télé... Si j'ai cette chance !
 Bref, au bout de la longue rue, place du Québec, se trouve une fontaine que j'ai toujours trouvée horrible, mais qui amuse les enfants, comme il est remarqué dans l'article Wikipédia qui lui est consacré. Les miens n'ont pas tenté d'y faire du toboggan, mais se sont interrogé. Le chichou a raconté à la choute, de moins en moins crédule, que ce soulèvement de trottoir avait été provoqué par l'explosion d'une bombe en 1944...
La fontaine de l'Embâcle.

samedi 4 avril 2015

D'un sujet l'autre

 À la maman qui s'inquiétait le matin de la présence de sacs en plastique dans les chambres des enfants en classe de mer, d'autres ont répondu le soir. Du style : Arrêtez de critiquer, faites confiance aux "gentils organisateurs" qui connaissent leur métier. Alors que son inquiétude était peut-être extrême mais pas du tout critique. Je suis toujours sidérée par le manque de compréhension et de tolérance de certaines personnes, sans parler de leur agressivité.
 Et suis quasi certaine aussi que si quelque chose se passait mal, ces parents autoproclamés confiants (qui pour la plupart n'étaient pas à la réunion d'information et se fichent un peu de savoir à quoi ressemblent le centre et ses animateurs et à quoi ressembleront les journées de leurs enfants) seraient les premiers à "gueuler"...
 
Suzy Delair a du tempérament, du charme et du coffre !
 Avec le chichou on a regardé L'assassin habite au 21 (1942), de Henri-Georges Clouzot d'après le livre de Steeman), avec notamment Pierre Fresnay, Suzy Delair (toujours vivante), Jean Tissier, Pierre Larquey, Noël Roquevert, acteurs tous "impeccables", aidés par des dialogues très bien écrits, des répliques souvent drôles. La règle du jeu et To be or not to be sont les prochains en attente sur la table... Donnant-donnant, d'un monde à l'autre, le chichou m'a fait voir Edge of Tomorrow (de Doug Liman, 2014), avec Tom Cruise. Complexe (Qui a dit que les Américains étaient débiles ?), mais réussi.

vendredi 3 avril 2015

Poussins

 Pluie, pluie, pluie tombant, du monde dans les musées. Mais pas à l'expo sur Poussin et Dieu, hall Napoléon au Louvre.
   La choute ne voulait pas aller à la piscine, elle y a froid... Interdit d'emmener la serviette au bord du bassin, elle y finirait dans l'eau, m'oppose la maîtresse.
  Hier, je les ai accompagnés à une sortie au théâtre. Les enfants sont bon public, ils ont tous aimé. Une manne que les écoles pour ces théâtres subventionnés. Je dois être exigeante. Pourtant, j'adore le théâtre de guignol... Le décor n'y est jamais aussi horrible que dans ces spectacles.
 Au vu du trousseau (important ; il eut fallu qu'on achète une nouvelle valise...) pour la classe de mer, une mère s'inquiète par mail : Est-ce bien raisonnable de laisser les enfants seuls dans les chambres avec des sacs en plastique (conseillés pour y répartir les vêtements des quatre jours) ?... Pas de réponse en vue.
 À la réunion de la semaine dernière, avec diaporama minimal, la jeune femme (ancienne animatrice) représentant le centre : "Vous voyez, la mer n'est pas loin du centre." Plus tard, un parent demande : Le centre (grand, accueillant plusieurs écoles en même temps) n'est pas clôturé ? - Non... Mais personne n'a le droit d'y rentrer. Ah, on est rassurés... Et la mer est loin quand même. Ah, on est encore plus rassurés alors.
 Pareil pour les animateurs, qu'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam. La dame nous rassure (son principal - et commercial - objectif) : Ils ont leur BAFA. Ah, s'ils ont leur BAFA, rien à dire... Plus tard, la directrice ajoute : On sera 9 adultes (dont deux institutrices retraitées réquisitionnées), c'est beaucoup. 9 pour 50 enfants (deux classes de CP), c'est beaucoup ? Comme dit Mari : "Nous à trois, en comptant le chichou, on est à peine en nombre suffisant pour s'occuper de la choute"... Je ne sais pas comment on se débrouille, mal sans doute.
 En regardant la belle et intéressante expo (Mari est collé sur ses connaissances bibliques, malgré son éducation en école catholique.), dans laquelle on n'a malheureusement pas le droit de prendre de photo, je pense donc à mon petit poussin à moi...
 Sont ici temporairement exposés de grands tableaux de Poussin qui viennent de collections particulières... Et d'autres de collections publiques étrangères (notamment du riche musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg) qu'on a rarement, jamais, l'occasion de voir. Comme le Paysage avec Orion aveugle cherchant le soleil, qui se trouve au Metropolitan à New York.
 Paysage avec Orion aveugle, détail, 1658, huile sur toile, 119 x 182 cm, New York, Metropolitan Museum of Art.
 Moi qui travaille sur les représentations photographiques de ces tableaux, j'apprécie particulièrement de les voir ponctuellement en vrai.
 L'autre exposition, La fabrique des saintes images, a l'air d'accueillir également de belles œuvres picturales et graphiques. Mon temps de pause méridienne étant compté, ce sera pour la prochaine fois.

jeudi 2 avril 2015

Dans le brouillard

 Comme chaque matin un oiseau chante, et la choute de réciter Et je ne sais vraiment où peut s'être posé le moineau que j'entends si tristement crier. Deux vers extraits du poème Le brouillard appris en classe. Cette citation à propos m'a fait penser à Fabrice Luchini... Que j'ai regardé, et écouté surtout, dans l'émission ONPC (en replay). Faut-il que l'invité m'intéresse pour que je supporte les animateur et autres chroniqueurs (drôle d'engeance) prétentieux, si plein d'assurance... J'ai regardé quelques extraits du Divan. (Là aussi, supporter les interventions de l'animateur m'est difficile.) Quand j'entends tous ces Parisiens célèbres "se vanter" (Avant, on était plus discret sur le sujet. Encore un effet de mode ou de l'évolution des moeurs.) de leurs interminables analyses (quand Dolto disait qu'une bonne analyse était forcément courte), je me dis qu'il peut être drôlement intéressant - bien sûr si l'on s'intéresse aux dites célébrités, à leur vie et réflexions - d'être psychiatre à Paris plutôt qu'en province.
 Le baobab, dont la longévité peut atteindre 2000 ans !, l'arbre le plus massif au monde (sa circonférence pouvant atteindre 40 m.), est aussi appelé l'arbre à palabres. Pas besoin de psy pour parler sous ses branches (dépourvues de feuilles neuf mois de l'année)...